Oriane Duboz est une artiste textile, photographe et plasticienne basée dans le Jura. Depuis 15 ans, elle oscille entre lieux familiers et espaces inconnus, souvent caractérisés par leur nature liminale ou transitoire. Imprégnés de mythes, de souvenirs et de légendes locales, chaque région du monde dans laquelle elle s’immerge devient un terrain d’expérimentations. Photographies argentiques, compositions textiles, microéditions artisanales : tous les moyens à sa disposition sont bons pour dire l’invisible, l’inintelligible, l’inaudible, et créer sa propre mythologie dans ces espaces d’inconfort, voire d’incompréhension. Oriane Duboz capture alors des clichés qui s’apparentent à des mirages, des songes et des images subliminales, et transforme le réel pour provoquer une intimité fictive. 

Avec le processus photographique au cœur de son travail, elle s’intéresse tout particulièrement à l’évolution des lieux habités, traversés, ou désertés par l’Humain en tant que lieux du social. En détournant la démarche photo-documentaire, Oriane crée une fausse anthropologie, un photojournalisme feint, qui examine la manière dont les lieux existent et se transforment selon les modes d’occupation, d’imagination, de souvenir ou de récit de l’espace.

 « La thématique du « Puzzle » m’évoque les fragments d’histoires des un.e et des autres, les trajectoires, les souvenirs, les désirs, comme autant de pièces qui s’entrelacent pour tisser une mémoire collective et un futur commun. En entrant dans une démarche de co-création et de co-construction de gestes artistiques avec les habitants de la CAPSO, je tiens à connecter les morceaux épars de nos expériences partagées. »

Pistes de gestes artistiques :

• Tissage d’un livre textile. Les tissus, la matière, les textiles nous suivent, se transmettent et racontent mille histoires.
• Captations audios des récits des espaces, en collectant anecdotes, souvenirs et mythes qui constituent un lieu. 
• Capture et transformation de la topologie du paysage par l’art textile en se concentrant sur les formes, le passage de l’eau, les animaux visibles ou invisibles, la trace de l’humain…

• Mise en lumière de regards singuliers sur nos espaces en utilisant l’outil photographique, et l’impression dans l’espace public par le collage urbain afin de créer des ponts et donner à voir la pluralité de regards sur le territoire.
• Edition et mise en performance d’un fanzine qui s’appuie sur des rencontres et transforme le réel, en intervenant sur des photographies, en jouant avec l’outil photographique, en amplifiant les voix de la rue, en rendant compte des objets qui jonchent nos espace public

Pour aller plus loin et découvrir le travail d’Oriane Duboz : www.orianeduboz.com / @oriane.duboz