« Un géographe, ça pense avec ses pieds »

Géographe, Richard Pereira de Moura est un explorateur de l’espace. Cet espace-là, tout proche, tout contre, qui fonde notre ordinaire. Très tôt, il choisit la marche et son corps (+ un dictaphone qu’il a toujours en poche) comme outils d’expression de la réalité multiple des territoires. Son premier terrain d’arpentage est la vallée de l’Aa où il a grandi. Depuis, il s’intéresse aux choses et aux espaces dont on aurait a priori si peu à dire. Ce qui l’anime, c’est la désorientation dans le « rien de la vie » comme condition même de l’expérience de nous-mêmes, territorialement.

Son travail se situe à la croisée de l’enseignement et de la pédagogie de l’espace, de la coordination de projets artistiques et scientifiques, ou encore de l’écriture littéraire et de l’enquête journalistique. Pour cette résidence, il propose un ensemble de situations, d’opérations et de dispositifs qui constituerait à terme un « atlas ordinaire du territoire audomarois ». Ce qui sera recherchée avec les acteurs locaux, c’est donc une démarche collective d’écriture et de documentation des territoires.

Pistes de gestes artistiques :

• Réalisation de cartes postales de voisinage, valorisant non pas l’exotisme, mais l’ordinaire.
• Organisation de marches d’exploration, à la découverte des « blancs de la carte ».
• Travail d’arpentage, d’enquête, d’écriture et d’édition de quelques « Journaux d’usagers de l’espace 
• Écriture sous contraintes littéraires de poèmes paysagers, territoriaux et architecturaux.
• Production de diverses opérations cartographiques : plans d’orientation, cartographies subjectives, voire d’un atlas de poche des 53 communes du territoire.
• Récolte d’empreintes, de traces, d’ambiances dans l’environnement proche et production d’herbiers de territoire mêlant collecte et écriture.
• Production de micro-architectures éphémères, matérialisant l’invisible des territoires.